Et si ton expertise brouillait ton message ?
Tu n’as pas un problème de contenu. Tu as un trop-plein de contenu.
L’autre jour, une cliente m’a dit :
“Je fais tellement de choses différentes pour mes clients que je ne sais même plus comment l’expliquer simplement. J’ai l’impression d’être trop experte pour être claire. Quand on me demande ce que je fais, je panique, je réponds que “ça dépend”, que je peux faire plein de choses. Dans ma tête c’est limpide… mais à l’oral, je me perds.”
Et ça m’a fait tilt. Parce que je l’entends tout le temps chez les personnes que j’accompagne.
Pas chez des débutants. Chez des pros. Des vrais. Des gens qui maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts. Mais qui galèrent à communiquer clairement, simplement, humainement.
D’ailleurs, si tu te reconnais…
Le 26 juin à 13h30, j’organise un atelier en ligne autour du thème
"Rends ton contenu expert plus humain (et plus lu)"
1h30 d’atelier interactif pour t’aider à :
Sortir des contenus trop lisses, trop denses, trop chiants (soyons francs)
Injecter de l’émotion et de l’incarnation dans ton expertise
Redonner envie de te lire (et te croire, et te suivre, et te choisir)
Si tu n’es pas encore familier avec le concept des ateliers, je te le dis tout de suite : il ne s’agit pas d’une énième masterclass théorique. On fait des exercices ensemble en direct pour que tu puisses tout de suite passer à l’action pour de vrai !
🎟 Réserve ta place ici (c’est gratuit) → Je m’inscris
Le vrai problème : tu sais trop de choses
C’est le paradoxe de l’expert. Tu en sais tellement que tu ne sais plus par où commencer. Alors tu veux tout dire. Tu veux être exhaustif, rigoureux, précis.
Mais en face ? Ton lecteur décroche. Il ne comprend pas. Ou il est dépassé. Ou il n’a juste pas envie de lire une notice technique.
👉 Ce n’est pas ton expertise qui pose problème. C’est comment tu l’amènes.
Et sans même parler de ton lecteur-cible, avouons-le : même toi ça te gave. Ton propre contenu ne te stimule pas, et forcément, comme tu trouves ça chiant de répéter 500 fois la même chose, t’as tout simplement plus envie de communiquer.
Et c’est peut-être peu orthodoxe de le dire, mais je fais partie de ceux qui considèrent que ton propre plaisir est au moins aussi important que l’efficacité de ta com. C’est la seule manière d’avoir une communication stratégique que tu vas tenir sur la durée.

La malédiction du savoir
En psychologie cognitive, on appelle ça "la curse of knowledge" (ou la malédiction du savoir en bon français).
Quand tu maîtrises un sujet, tu oublies ce que ça fait de ne pas le maîtriser.
Et donc :
→ Tu vas trop vite
→ Tu manques d’étapes intermédiaires
→ Tu balances des concepts comme s’ils étaient évidents
→ Tu ne fais plus le tri entre ce qui est essentiel pour ton audience et ce qui est juste intéressant pour toi
👉 Résultat : ton contenu est techniquement juste, mais émotionnellement pauvre.
Et donc, personne ne s’y accroche.
C’est exactement ce qui s’est passé avec Floriane, une cliente que j’ai récemment accompagnée en consulting pour l’aider à retravailler sa com autour de sa nouvelle offre.
Elle est consultante SEO pour les formatrices, et comme beaucoup dans son domaine, elle communiquait surtout sur les aspects techniques : balises, mots-clés, maillage interne… Bref, du solide.
Mais sa cible, elle ? Elle s’en tamponne le cocotier.
Ce qu’elle voulait, c’était arrêter de s’épuiser à communiquer partout, et trouver une stratégie de long terme qui lui permette de souffler.
On a donc déplacé le curseur de sa communication :
→ Moins de démonstration technique, plus de vision.
→ Moins de preuves, plus de positionnement humain et différenciant
Et là, son message a enfin commencé à faire écho.
Ce que les gens retiennent, ce ne sont pas les faits. C’est le récit.
Je pourrais t’expliquer ce qu’est le biais de confirmation avec une définition ultra propre. Mais tu risques de l’oublier demain.
Par contre, si je te raconte que j’ai passé 20 minutes à chercher des avis positifs sur un restau sur Google alors que mon pote me disait déjà qu’il était nul... Tu vas sourire. Tu vas t’identifier. Et bim, tu retiens.
Ton cerveau stocke mieux les histoires que les théories. C’est neurologique.
Paul Zak, un chercheur en neuro-économie (oui, apparemment cette discipline existe !), l’explique même par un processus hormonal :
“Quand on entend une histoire qui capte notre attention et nous engage émotionnellement, notre cerveau libère de l’ocytocine, ce qui nous aide à nous connecter aux autres et à mieux nous souvenir de l’histoire.” 1
Le “contenu chiant” n’est pas qu’un manque de storytelling
C’est souvent un contenu trop plein. Trop d’idées. Trop d’arguments. Trop de volonté de prouver.
Ce que tu peux faire à la place :
Partir d’un seul concept et aller à fond dessus
Trouver une anecdote qui l’illustre (même toute bête)
Limiter les précisions : 1 bonne idée claire > 5 idées floues
On va s’entraîner à ça ensemble le 26 juin
En bref ?
Tu n’as pas besoin de plus de technique. Tu as besoin d’un peu plus d’incarnation.
De te rappeler que ta parole compte autant que ton savoir. Et que ton expertise peut être transmise avec finesse sans l’étouffer sous 12 couches de contenu.