Non, le personal branding, c'est pas une série Netflix
Tu n’as pas besoin d’être le héros pour marquer les esprits
C’est presque devenu un running gag dans mes premières séances de consulting.
→ "Le personal branding, c’est pas pour moi."
→ "J’ai pas envie de raconter ma vie."
→"J’ai pas envie de me mettre en scène, ni de forcer mes émotions."
La plupart du temps, mes clients arrivent dégoûtés de ce qu’ils ont vu passer sur LinkedIn. Des récits bien ficelés, souvent très intimes, qui suivent tous plus ou moins la même mécanique :
Trauma → révélation → transformation → offre magique
Une ancienne cliente m’a même raconté qu’en masterclass, une "experte en storytelling" leur avait conseillé d’exploiter leurs traumas dans leur communication, pour créer plus "d’émotion" et "d’engagement" 🙄.
Pardon mais... non.
Non, on ne brand pas ses blessures comme on brand un produit.
C’est pas du tout ma manière d’appréhender le personal branding et la communication.
Parce que c’est violent.
Parce que ça transforme l’intime en monnaie d’attention.
Parce que ça t’enferme dans une posture d’explication permanente, où tu dois sans cesse justifier ta légitimité par ton passé.
Et surtout, parce que ça entretient l’idée que pour être crédible, il faut souffrir, puis le raconter.
Le personal branding n’est pas une mise en vitrine de ton intimité
C’est une stratégie d’expression, pas une mise en vitrine de ton intimité.
C’est une manière de te rendre lisible et identifiable, sans devoir tout montrer, ni tout dire.
C’est une prise de parole ancrée dans :
Ce que tu portes (valeurs, vision, mission)
Ce que tu proposes (offre, posture, démarche)
Ce qui te distingue (voix, ton, angle)
Rien à voir avec un jeu d’acteur ou un besoin de créer du suspense. Encore moins avec l’injonction à "être inspirant" à tout prix.
Alors non, je ne crois pas que tu aies besoin d’être un personnage principal.
On te dit souvent de raconter ton parcours comme un roman. De te mettre en scène.
De créer une narration à rebondissements.
Mais tu peux :
✔ Parler de ton métier sans raconter ta vie
✔ Transmettre ton regard sans étaler tes galères
✔ Créer une connexion sincère sans te forcer à l’émotion
Le vrai personal branding, celui qui te ressemble, ne devrait jamais t’arracher quelque chose. Il devrait t’aider à poser une parole claire, assumée, incarnée.
Comment prendre sa place sans en faire des caisses ?
Quelques repères pour commencer autrement :
Commence par clarifier ton intention de communication : pourquoi tu prends la parole ? Pour rassurer ? Inspirer ? Vendre ? Structurer ?
Appuie-toi sur ta voix naturelle : pas celle que tu penses devoir adopter pour être crédible, mais celle que tu utilises quand tu te sens à l’aise.
Prends la parole depuis un endroit de stabilité, pas de sur-réaction. Le silence, parfois, fait aussi partie d’une communication stratégique.
Identifie les idées fortes que tu portes, pas tes blessures, mais ta vision. Ce que tu veux défendre, incarner, contribuer.
Et si tu veux te raconter :
➡️ Demande-toi ce que ce récit apporte à l’autre. Pas ce que ça te coûte.
En résumé, je crois que ce que je voulais dire ce matin c’est simplement ça :
Le personal branding n’est pas une série Netflix. C’est un positionnement.
Une présence choisie. Un moyen de faire passer ton message avec clarté, sans t’abîmer.
Tu peux tout à fait rayonner sans te sur-exposer.
Tu peux être stratégique sans être spectaculaire.
Et tu peux attirer à toi les bonnes personnes sans être héroïque.
Est-ce que toi aussi tu t’es déjà senti piégé par cette injonction à tout raconter ? Ou au contraire, est-ce que tu as trouvé ton équilibre entre stratégie et sincérité ?
Comment bosser avec moi pour t’affirmer dans ta communication et avoir une com qui te ressemble ?
Trois options :
→ Le SpeakEasy, mon accompagnement hybride pour t’apprendre à identifier tes forces et prendre ta place sans porter un masque
→ Faire de moi ton bras-droit com pour t’accompagner mensuellement : on brainstorme, on s’assure de ta cohérence éditoriale et tu n’as plus à te prendre la tête parce que “tous les mois, il faut recommencer”
→ Mes consulting individuels à la carte pour bosser ta charte éditoriale, trouver les bons mots pour te présenter, apprendre à te pitcher, auditer tes contenus, etc.